raccrocher

RACCROCHER

conjugaison verbe transitif et pronominal
Étymologie : xive siècle. Dérivé d’accrocher.

I.

I. Verbe transitif.
1.  Accrocher de nouveau ; remettre en place ce qui a été décroché. Raccrocher un tableau au mur. Raccrocher un wagon à la locomotive, une remorque à un tracteur. Raccrocher le combiné du téléphone ou, par métonymie, raccrocher le téléphone (fam.), mettre fin à la communication. Absolument. Ne raccrochez pas ! Fam. Elle m’a raccroché au nez.
▪  Expr. fig. Raccrocher les gants, les pointes, les crampons, etc. ou, absolument et fam., raccrocher, se dit en parlant d’un boxeur, d’un athlète, d’un joueur de football, etc. qui abandonne la compétition. Par analogie. Ce chanteur a l’intention de raccrocher, de mettre fin à sa carrière.
▪  Par extension et fig. Mettre en relation, en rapport ; relier, rattacher. Raccrocher une idée à une autre. Pron. Cet argument se raccroche mal au développement.
2.  Obtenir par raccroc, soit par chance, soit par obstination, ce qui semblait compromis ou perdu. Raccrocher une affaire, un contrat.
3.  Vieilli. Chercher à retenir, à arrêter au passage. Un bonimenteur qui raccroche les badauds. Se disait notamment des prostituées se livrant au racolage.

II.

II. Verbe pronominal.
Se retenir, s’agripper à quelqu’un ou à quelque chose pour ne pas choir, glisser ou se laisser entraîner. Il se serait noyé s’il ne s’était pas raccroché à cette planche. Se raccrocher à la rampe. Expr. fig. et fam. Se raccrocher aux branches, utiliser des moyens de fortune, le plus souvent avec maladresse, pour se tirer d’une situation embarrassante (on dit aussi Se rattraper aux branches).
▪  Fig. Trouver auprès de quelqu’un, en quelque chose un appui, un soutien dans une situation difficile ou périlleuse. Depuis votre départ, il ne sait plus à qui se raccrocher. Dans son désarroi, il s’est raccroché à cet espoir. Se raccrocher à ses souvenirs, à son passé.
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