prodigue

PRODIGUE

adjectif
Étymologie : xiiie siècle. Emprunté du latin prodigus, « qui gaspille ; qui produit en abondance », lui-même dérivé de prodigere, « pousser devant soi ; dépenser avec profusion ».
1.  Qui dissipe son bien en libéralités excessives, en dépenses déraisonnables. Il n’est pas libéral, il est prodigue. Prodigue de son bien et du bien des autres. Parfois en bonne part. Cet homme est prodigue de son argent pour soulager les malheureux. Loc. Le fils, l’enfant prodigue, celui qui, dans une parabole de l’Évangile, a abandonné la maison paternelle, dilapidé sa part d’héritage et que, à son retour, son père reçoit à bras ouverts ; par extension, le fils, l’enfant dont le retour au foyer est accueilli avec joie, auquel on pardonne ses manquements passés. Le retour du fils prodigue a été pris pour sujet par de nombreux artistes, notamment par Rembrandt.
▪  Prov. À père avare, fils prodigue, un fils a souvent un caractère contraire à celui de son père.
  Titre célèbre : Le Retour de l’enfant prodigue, d’André Gide (1909).
▪  Subst. Marque de domaine : droit. Personne qui a tendance à dépenser au point de ne plus pouvoir subvenir à ses besoins matériels ou à ceux de sa famille, et qui peut être placée sous curatelle. Il peut être défendu aux prodigues de plaider, de transiger, d’emprunter sans l’assistance d’un conseil.
2.  Fig. Qui donne, dispense en abondance, généreusement ou, péj., trop volontiers, sans discernement. Cet homme est prodigue d’encouragements, en encouragements. Il est prodigue de son temps. Il n’est prodigue que de conseils. Être prodigue de promesses, en promesses. Par litote. Il n’est pas, il n’est guère prodigue de paroles, il est peu bavard.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.