prodigue

5e édition

PRODIGUE.

adj. des 2 genr.
■  Qui dissipe son bien en folles et excessives dépenses. Il n’est pas libéral, mais il est prodigue. Cette femme est trop prodigue.
Dans l’Évangile, La parabole de l’enfant prodigue, représente Un jeune homme qui ayant quitté la maison de son père, se jeta dans la débauche, et y dépensa tout son bien. Et figurément on appelle L’enfant prodigue, Un jeune homme de famille qui s’est débauché, et qui retourne dans la maison paternelle.
Le mot Prodigue s’emploie quelquefois en bonne part, lorsque la prodigalité a un objet louable. Ainsi, on dit, qu’Un homme est prodigue de son bien, pour soulager les malheureux, pour dire, qu’Il ne ménage pas son bien, pour les secourir ; et figurément, qu’Un homme est prodigue de son sang, prodigue de sa vie, pour l’État, pour dire, qu’Il n’épargne pas son sang, qu’il ne ménage pas sa vie, pour défendre l’État.
On dit, qu’Un homme est prodigue de paroles, de promesses, pour dire, qu’Il promet beaucoup, mais qu’il exécute peu. Et d’Un homme qui ne loue pas volontiers les actions, les bonnes qualités des autres, on dit, qu’Il n’est pas prodigue de louanges.
Prodigue, est quelquefois substantif. C’est un prodigue.
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