opéra

OPÉRA

nom masculin
Étymologie : xviie siècle. Emprunté, par l’intermédiaire de l’italien opera, « œuvre », puis « opéra », du latin opera, pluriel de opus, « œuvre, travail ».
1.  Œuvre musicale dramatique composée à partir d’un livret, comportant parfois des danses, destinée à être chantée avec un accompagnement d’orchestre et souvent une importante mise en scène. Par métonymie. Le genre dont relèvent ces ouvrages. L’ouverture, le finale d’un opéra. Les récitatifs, les chœurs, les intermèdes, les interludes d’un opéra. Les opéras de Mozart. Air d’opéra, fragment lyrique destiné à faire valoir la virtuosité des chanteurs. Opéra-ballet, où chaque acte (ou Entrée), construit sur un sujet différent, comporte un divertissement de danse. L’opéra-ballet des « Indes galantes », de Rameau. Opéra sérieux (on emploie plus souvent la locution italienne Opera seria), en faveur aux xviie et xviiie siècles, qui évoquait, dans un décor fastueux, des épisodes tirés de la mythologie ou de l’histoire antique. Opéra bouffe (de l’italien Opera buffa), par opposition à l’opera seria, opéra gai, léger, importé d’Italie en France au xviiie siècle. L’opéra bouffe dérive des intermèdes représentés durant l’entracte des opéras sérieux. « Le Barbier de Séville », de Rossini, est un opéra bouffe. Opéra semi-seria, opéra du xixe siècle, dont l’argument est dramatique mais dont la fin est heureuse. « La Pie voleuse », de Rossini, « La Somnambule », de Bellini, sont des opéras semi-seria.
▪  Depuis la fin du xviiie siècle, on oppose le Grand opéra, construit sur un sujet dramatique, en quatre ou cinq actes, dans lequel le chœur occupe une place importante et qui comporte souvent un ballet, et l’Opéra-comique, dont l’intrigue et les personnages étaient, à l’origine, empruntés de la comédie, et dans lequel les scènes chantées alternent avec les parties dialoguées. Par métonymie. Le genre constitué par ces œuvres. Verdi s’est illustré dans le genre du grand opéra. L’opéra-comique est un genre éminemment français. Sous l’influence du drame romantique, l’opéra-comique emprunte souvent la veine tragique du grand opéra, comme dans la « Carmen » de Bizet.
▪  On emploie souvent, depuis la seconde moitié du xixe siècle, les termes de Drame lyrique ou de Drame musical, de préférence à celui d’Opéra, pour désigner des œuvres dont l’unité résulte à la fois de la continuité de l’action dramatique et de celle de l’élément symphonique.
2.  Théâtre où sont représentés des œuvres lyriques et des ballets. Aller à l’opéra. L’opéra de Paris ou, absolument, l’Opéra, l’Académie nationale de musique et de danse. L’orchestre, le corps de ballet de l’Opéra. Les petits rats de l’Opéra, les jeunes filles élèves de l’école de danse de l’opéra de Paris. L’Opéra-Comique de Paris, autrefois appelé Salle Favart.
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