gêner

GÊNER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xive siècle, gehenner. Dérivé de gêne.
1.  Anciennement. Mettre à la gêne, torturer pour obtenir des aveux. Gêner un prisonnier. Par hyperbole. Soumettre à un vif tourment, à une torture morale. Les malheurs dont son âme est gênée.
2.  Mettre à l’étroit, empêcher de se mouvoir librement, entraver. Ce soulier me gêne. Gêner la circulation du sang, la respiration. Ce véhicule en double file gêne la circulation. Fig. Ce règlement gêne le commerce, l’industrie. Cet homme-là gêne mes projets, me gêne dans mes projets. Expr. fam. Être gêné aux entournures, voir Entournure.
▪ Par extension. Encombrer, être importun, causer un désagrément à. En prolongeant mon séjour, je craindrais de vous gêner. La fumée vous gêne-t-elle ?
3.  Mettre mal à l’aise, troubler. Sa présence, son regard me gêne. J’étais gêné par la crainte de lui déplaire. Il est très gêné d’avoir commis cet impair. J’en suis gêné pour lui.
▪ Au participe passé, adjectivement. Un rire, un air gêné.
▪ Spécialement. Par euphémisme. Mettre ou être en difficulté financière. Cette dépense risque de vous gêner. Il est un peu gêné en ce moment.
4.  Pron. Se gêner, se contraindre par discrétion ou par timidité. Pourquoi vous gêner ? Je n’aime pas que l’on se gêne chez moi. Le plus souvent dans des tournures négatives. Ne vous gênez pas pour moi. Elle ne s’est pas gênée pour lui dire son fait. Absolument. Ne pas se gêner, prendre ses aises. Surtout péjorativement ou par antiphrase. Expr. fam. Vous n’êtes pas gêné ! se dit à une personne qui en use trop familièrement ou sans discrétion. Ne vous gênez pas ! Il ne faut pas se gêner !
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