être

II. ÊTRE

nom masculin
Étymologie : xiie siècle. Emploi substantivé du verbe être.
↪ voir aussi : I. Être (v. intr.)
1.  Le fait d’exister ; l’acte d’exister. L’être et le non-être. De qui avons-nous reçu l’être ? Le Créateur nous a donné l’être.
2.  Qualité déterminante de ce qui est ; essence. L’être et le paraître. L’être de l’homme est fait de chair et d’esprit. Selon certains philosophes, la raison est l’être de l’homme. On appelle ontologie la science de l’être.
3.  Ce qui est, au sens absolu. L’être en soi, l’être qui existe en dehors et indépendamment de toute connaissance. Marque de domaine : religion. Avec une majuscule et suivi d’un adjectif. Dieu est l’Être parfait, infini, absolu. L’Être éternel. L’Être suprême. Spécialement. Le culte de l’Être suprême, le culte purement philosophique et moral que certains philosophes et penseurs du xviiie siècle tentèrent d’instituer en remplacement du culte chrétien.
4.  Ce qui est, au sens relatif. Tous les êtres dont la terre est peuplée. Les êtres vivants. Les êtres animés et inanimés. Spécialement. Un être chimérique, fabuleux, fantastique, créé par l’imagination. Marque de domaine : philosophie. Être de raison, être abstrait, créé par la raison ou, péj., imaginaire, par opposition à Être de nature. – Marque de domaine : mathématiques. Être mathématique, objet mathématique existant en dehors de toute représentation. Le nombre quatre est un être mathématique.
5.  Litt. La personne ; l’individu. Ces deux êtres s’aiment. Un être cher. Cet homme est un être d’exception. Le pauvre petit être ! Quel être vil et méprisable ! Fam. et péj. Cet être-là est exaspérant. Spécialement. La personne dans sa sensibilité intime. Elle est émue jusqu’au fond de l’être, de son être. Désirer de tout son être.
 Titre célèbre : L’Être et le Néant, de Jean-Paul Sartre (1943).
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