enfermer

ENFERMER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xiie siècle. Dérivé de fermer.
1.  Mettre dans un lieu, un endroit complètement fermé. Enfermer un homme dans une prison. Enfermer un enfant dans sa chambre. On l’a enfermé à clef, à double tour. Enfermer de l’argent, des bijoux dans un coffre-fort. Enfermer des papiers dans un secrétaire. Enfermer sous clef. Spécialement. Mettre, détenir dans une prison, un asile d’aliénés. Il faut enfermer ce délinquant. Cet homme est fou à enfermer.
▪ Pron. Il s’enferme presque toute la journée pour travailler. S’enfermer dans une place forte, demeurer dans une place forte qui va être assiégée et que l’on veut défendre. Par analogie. Se maintenir dans un état, une situation, une attitude dont on ne peut ou dont on ne veut sortir. S’enfermer dans une vie médiocre. S’enfermer dans le mutisme, dans le silence.
▪ Fig. et litt. Contenir, comprendre. Ces pages enferment beaucoup de vérité. Vous croyez devoir diviser votre discours en deux parties, mais la première enferme la seconde.
▪ Expr. proverbiale. Enfermer le loup dans la bergerie, laisser ou introduire une personne dangereuse dans le lieu même où elle peut être nuisible.
2.  Par extension. Enclore, enserrer, environner de toutes parts. Enfermer sa propriété d’une haie. Il a enfermé son parc de hauts murs. Des montagnes enferment la vallée. Le navire était enfermé par les glaces. Marque de domaine : militaire. Encercler une unité militaire en l’empêchant de se déployer en ordre de bataille. Les ennemis se sont laissé enfermer par nos troupes. – Marque de domaine : sports. Serrer un concurrent à la corde ou à l’intérieur du peloton, de façon à l’empêcher de se dégager. Ce coureur a commis la faute de se laisser enfermer au début du dernier tour.
▪ Fig. Dans une discussion, réduire son interlocuteur à une position sans issue. Enfermer son contradicteur dans ses sophismes, dans ses propres contradictions.
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