emprunter

EMPRUNTER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xiie siècle, aux sens de « prêter » et « se faire prêter ». Du latin populaire *imprumutare, altération de *impromutare, dérivé du bas latin promutuari, « emprunter d’avance ».
1.  Demander et recevoir à titre de prêt. Emprunter quelque chose à quelqu’un ou, vieilli, de quelqu’un. Emprunter un stylo, un outil. Emprunter de l’argent à un ami, à une banque, à une maison de crédit. Emprunter une somme importante. Absolument. Emprunter sur gages, sur hypothèque. Il a dû se résoudre à emprunter.
2.  Fig. Prendre et faire sien ; reprendre à son compte. J’emprunte ces détails au récit qu’il m’a fait. Ce mot est emprunté au latin ou, litt., du latin. Au xvie et au xviie siècle, la langue française a beaucoup emprunté à l’italien. La Fontaine a emprunté bien des sujets de fable à Ésope. Le musicien a emprunté cette mélodie à un chant populaire.
3.  Class. Faire usage, pour un temps limité, des ressources, des attributs d’autrui. Emprunter le bras d’un ami pour se venger. Emprunter la voix, la démarche, les tics de quelqu’un, les imiter. Par extension. Emprunter le masque de la vertu, les apparences de la tristesse.
4.  Class. Recevoir. La lune emprunte sa lumière au soleil ou du soleil. Ce raisonnement emprunte de la circonstance présente une force nouvelle. Les magistrats empruntent leur autorité du pouvoir qui les institue.
5.  Aujourd'hui. Dans le style administratif. Complété par un nom de voie de communication ou de moyen de transport, prendre, suivre ou utiliser. Le conducteur d’un véhicule doit emprunter la moitié droite de la chaussée. Les voyageurs sont invités à emprunter les voitures de queue. Empruntez le passage souterrain. Dans le langage courant. Pour aller plus vite, nous emprunterons l’autoroute, nous prendrons l’autoroute.
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