commerce

COMMERCE

nom masculin
Étymologie : xive siècle, au sens de « relations pour l’échange des marchandises ». Emprunté du latin commercium, « négoce, lieu où l’on commerce » et « rapports humains, relations charnelles ».

I.

I. Marque de domaine : économie.
1.  Activité qui consiste à acheter et à vendre des marchandises, des denrées, des valeurs, des services, etc., en vue de réaliser un profit. Le commerce des grains, des vins, des bois, du cuir, des métaux. Commerce de gros, de demi-gros, de détail. Le commerce de l’argent. Un navire, un port de commerce. Le commerce intérieur, extérieur, international. École de commerce. Le ministère du Commerce et de l’Artisanat. Le Code du commerce, qui régit les matières relatives aux échanges commerciaux. Bourse de commerce, voir Bourse II. Chambre de commerce et d’industrie, établissement public composé de commerçants et d’industriels élus par les membres de leur profession, et qui est chargé de représenter auprès des pouvoirs publics les intérêts de ses mandats, d’assurer l’exécution de certains travaux et la gestion de certains services. Acte de commerce, tout achat ou toute vente de biens meubles ou immeubles, toute entreprise de commission, de location, de transport, toute opération de banque, de change. Effets de commerce, lettres de change et billets à ordre. Livres de commerce, documents comptables tenus par une entreprise, tels que le livre journal, le livre d’inventaire. Les livres de commerce ne doivent comporter ni blancs, ni altérations. Registre du commerce, destiné à recevoir l’immatriculation des personnes physiques ayant qualité de commerçants et celle des sociétés commerciales. Tribunal de commerce, qui connaît des contestations relatives aux transactions commerciales. La liberté, la protection du commerce. Traité de commerce, convention passée entre deux ou plusieurs États pour régler leurs échanges commerciaux. Fonds de commerce, ensemble des droits et des biens qui appartiennent à un commerçant ou à un industriel et qui lui permettent d’exercer sa profession. Employé de commerce, salarié payé au mois dans un établissement commercial. Voyageur de commerce, représentant de commerce, personne qui se déplace pour proposer des marchandises ou des services à la clientèle, prendre les commandes et s’assurer de leur exécution.
▪ Expr. Faire du commerce, avoir une activité de commerçant. Avoir le sens du commerce et, fam., avoir la bosse du commerce, y être très habile. Péj. Faire commerce de sa situation, de son nom, en tirer profit indûment, dans des trafics illicites. Faire commerce de son corps, de ses charmes, se prostituer.
2.  Lieu où s’exerce cette activité, établissement commercial. Ouvrir un commerce. Gérance d’un commerce. Il a dû abandonner, céder, fermer son commerce.
3.  Profession de commerçant. Être dans le commerce. Ils sont dans le commerce de père en fils. Le grand commerce, le commerce de luxe. Le petit commerce. Par métonymie. Ensemble de ceux qui exercent cette profession. Cette loi a mécontenté le commerce.
4.  Circuit commercial. Ces modèles seront prochainement dans le commerce. Les exemplaires hors commerce d’une édition originale.

II.

II. Fig. Se dit de l’ensemble des relations sociales.
1.  Comportement d’une personne vis-à-vis des autres. Être d’un commerce facile, agréable. Être d’un commerce malaisé, difficile.
2.  Liaisons, communications que les personnes ont les unes avec les autres. Avoir commerce, entretenir commerce avec quelqu’un. Il a rompu tout commerce avec eux. Ils sont en grand commerce d’amitié, d’idées l’un avec l’autre. Ils entretiennent commerce de lettres, par lettres, ils entretiennent une correspondance suivie.
▪ Spécialement. Péj. Relations charnelles. Un commerce incestueux. Au Moyen Âge, les sorcières étaient accusées d’avoir commerce avec le diable.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.