mais

8e édition

MAIS.

■  Conjonction qui sert généralement à marquer Opposition, exception, différence. Il est fort honnête homme, mais il est un peu brutal. Il est riche, mais avare. Elle n’est pas aussi jolie que sa sœur, mais elle est plus spirituelle.
Il s’emploie aussi pour rendre raison de quelque chose dont on veut s’excuser. Il est vrai, je l’ai mal reçu, mais j’avais mes raisons pour cela.
Il s’emploie aussi pour marquer l’Augmentation ou la diminution. Sa puissance n’est pas diminuée, mais accrue.
Mais s’emploie aussi dans la conversation, au commencement d’une phrase qui a quelque rapport à ce qui a précédé. Mais, dites-nous, quand nous donnerez-vous satisfaction ? Mais, pourquoi vous en prenez-vous à moi. Mais encore, mais enfin, que dites-vous de cela ? Mais, qu’ai-je fait ? Mais, qu’ai-je dit ?
Il sert quelquefois de transition pour revenir à un sujet qu’on avait laissé, ou simplement pour quitter le sujet dont on parle. Mais revenons à notre affaire. Mais c’est trop parler de moi. Mais il est temps de finir. Mais encore faut-il s’entendre.
Mais se prend quelquefois Substantivement pour signifier Objection, difficulté. Il y a toujours avec lui des si et des mais.
Mais était autrefois un adverbe et signifiait Plus. Il a encore ce sens dans l’expression : N’en pouvoir mais. Si le fils a fait une faute, le père n’en peut mais.
Il s’emploie encore comme adverbe pour insister. Il fut reçu très bien, mais très bien. Cet enfant est joli, mais très joli.
Il s’emploie aussi en coordination avec Non seulement pour renforcer ce qui vient d’être dit. Non seulement il est bon, mais encore il est généreux. Non seulement il est pauvre, mais il est criblé de dettes. Non seulement il a eu ce tort, mais bien plus, mais qui plus est, il s’en est vanté.
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