mais

3e édition

MAIS.

Conjonction adversative.
■  Elle sert à marquer contrariété, exception, différence. Il est fort honnête homme, mais il a un tel défaut. Vous pouvez faire un tel marche, mais prenez garde qu’on ne vous trompe. Elle n’est pas si belle qu’une terre, mais elle a plus d’esprit.
On s’en sert encore en rendant raison de quelque chose, dont on se veut excuser. Il est vrai, je l’ai mal-traité, mais j’en avois sujet.
Elle sert aussi à marquer l’augmentation ou la diminution. Non seulement il est bon, mais encore il est brave. Sa puissance n’est pas diminuée, mais elle s’est plustôt accrue. Il a fait, il a dit telle & telle chose ; mais bien plus il est allé, &c. Mais qui plus est.
On dit aussi, Mais, dans la conversation, en commençant une phrase, qui a quelque rapport à ce qui a précédé. Mais ne cesserez-vous jamais de parler de ces choses-là ? Mais dites-nous, quand est-ce que vous nous satisferez ? Mais ne vous ôterez-vous pas de la ? Mais pourquoi vous en prenez-vous a moi ? Mais encore, mais enfin que dites-vous de cela ? Mais qu’ai-je fait ? Mais qu’ai-je dit ? Mais qu’avez vous dit, qu’avez-vous fait ? Mais que j’ai eté heureux dans cette occasion !
Il sert quelquefois de transition, pour revenir à un sujet qu’on avoit laissé, ou pour quitter celui dont on parloit. Mais revenons à notre propos. Mais c’est trop parler de cela. Mais il est temps de finir.
Il est quelquefois adv. Et alors il se joint toujours avec le verbe, Pouvoir, par la négative, ou en interrogeant. Je n’en puis mais. Le fils a fait une faute ; mais le pére n’en peut mais. Si cela est arrivé, en puis-je mais ? On ne s’en sert guére que dans le style familier, pour signifier, Ce n’est pas ma faute, je n’en suis pas la cause.
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