mais

2e édition

MAIS.

Conjonction adversative.
■  Elle sert à marquer contrarieté, exception, difference. Il est fort honneste homme, mais il a un tel de faut. vous pouvez faire un tel marché, mais prenez garde qu’on ne vous trompe. elle n’est pas si belle qu’une telle, mais elle a plus d’esprit.
On s’en sert encore en rendant raison de quelque chose, dont on se veut excuser. Il est vray je l’ay battu, mais j’en avois sujet.
Elle sert aussi à marquer l’augmentation ou diminution. Non seulement il est bon, mais encore il est brave. sa puissance n’est pas diminuée, mais plustost accruë. il a fait, il a dit telle & telle chose ; mais bien plus il est allé, &c. mais qui plus est.
On dit aussi, Mais, dans la conversation en commençant une periode, qui a quelque rapport à ce qui a precedé. Mais ne cesserez vous jamais de parler de ces choses là ? mais dites-nous, quand est-ce que vous nous satisferez ? mais ne vous osterez-vous pas de là ? mais pourquoy vous en prenez vous à moy ? mais encore, mais enfin que dites vous de cela ? mais qu’ay-je fait ? mais qu’ay-je dit ? mais qu’avez-vous dit ? qu’avez-vous fait ? mais que pensois tu faire ? mais que j’ay esté heureux dans cette occasion !
Il sert quelquefois de transition pour revenir à un sujet qu’on avoit laissé, ou pour quitter celuy dont on parloit. Mais revenons à nostre propos. mais c’est trop parler de cela. mais il est temps de finir.
Il est quelquefois adv. Et alors il se joint tousjours avec le verbe Pouvoir, par la negative, ou en interrogeant. Je n’en puis mais. le fils a fait une faute, mais le pere n’en peut mais si cela est arrivé en puis-je mais ? On ne s’en sert guere que dans le style familier, pour signifier, Ce n’est pas ma faute, je n’en suis pas la cause.
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