étouffer

8e édition

ÉTOUFFER.

v. tr.
■  Faire mourir en arrêtant la respiration. La diphtérie peut étouffer les enfants. Cette nourrice en dormant a étouffé son enfant. On dit par exagération, dans le langage familier, Que la peste l’étouffe !
Il signifie aussi Suffoquer, empêcher de respirer librement. La chaleur m’étouffe. Il s’étouffait en mangeant. Fig., Étouffer quelqu’un de caresses.
Il est aussi intransitif et signifie Avoir la respiration empêchée ou Mourir faute d’air. Il n’y a point d’air dans cette chambre, on y étouffe. Nous pensâmes étouffer de chaleur. Délacez cette femme, elle étouffe.
Fig. et fam., Étouffer de rire, Rire jusqu’à perdre la respiration. Rire étouffé, Celui qui échappe à une personne malgré les efforts qu’elle fait pour ne point rire.
Étouffer, transitif, se dit également de Ce qui dérobe aux plantes l’air nécessaire à leur végétation. Les mauvaises herbes étouffent le blé. Cet arbre étouffe les arbustes qui l’entourent.
Il signifie aussi Éteindre en interceptant l’air. Étouffer du charbon, de la braise. Étouffer un incendie.
Il signifie au figuré Supprimer, cacher, surmonter. Étouffer les cris de quelqu’un. Étouffer les remords de sa conscience. Étouffez de pareils soupçons. La paresse étouffe en lui les meilleures qualités. Étouffer les talents. Étouffer une révolte, une hérésie, une sédition, une guerre civile.
Étouffer des sons, Les rendre moins éclatants, les amortir. Il y a, dans les pianos, une pédale qui sert à étouffer les sons. Cris étouffés, Les cris sourds d’une personne dont la respiration est gênée.
Étouffer une affaire, étouffer une querelle, Empêcher qu’elle n’éclate, qu’elle n’ait des suites.
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