étouffer

5e édition

ÉTOUFFER.

v. a.
■  Suffoquer, faire perdre la respiration, la vie. L’esquinancie l’a étouffé. Cette nourrice en dormant a étouffé son enfant. Il a été étouffé d’un catarrhe. Les mauvais herbes étouffent le blé.
Il est quelquefois neutre, et signifie, Avoir la respiration empêchée. Il n’y a point d’air dans cette chambre, on y p. 535étouffe. Nous pensâmes étouffer de chaud. Délacez cette femme, elle étouffe.
On dit figurément, Étouffer de rire, pour dire, Rire avec excès. Il est du style familier.
Étouffer, signifie figurément, Supprimer, cacher, dompter. Je ne saurois étouffer ma douleur. Tâchez d’étouffer vos soupirs, vos plaintes, vos ressentimens. Étouffer les remords de sa conscience. Étouffer ses chagrins, ses inquiétudes, ses soupçons.
On dit encore figurément, Étouffer une affaire, étouffer une querelle, pour dire, Empêcher qu’elles n’éclatent.
Étouffer, signifie aussi, Détruire, dissiper, faire cesser. Étouffer une révolte, une hérésie, une sédition, une guerre civile, une erreur.
Étouffé, ée. participe.
En termes de l’Écriture-Sainte, on appelle Viande étouffée, La chair des animaux qu’on avoit tués sans verser leur sang.
On dit aussi, Un arbre étouffé, pour, Un arbre entouré d’autres arbres plus élevés, qui, lui dérobant l’air, l’empêchent de profiter.
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