participe

7e édition

PARTICIPE.

s. m.
■  T. de Gram. Partie du discours qui est une des modifications du verbe. On l’appelle Participe parce que c’est un mot qui tient à la fois de la nature du verbe et de celle du nom. Il tient du verbe, en ce qu’il exprime les attributs d’existence, d’action et de temps qui constituent cette partie d’une langue : Étant, ayant, faisant, dormant, etc. Été, eu, aimé, frappé, etc. Il tient du nom, en ce qu’il fait quelquefois les fonctions d’adjectif, et qu’alors, semblable à l’adjectif variable, il s’accorde en genre et en nombre avec le sujet auquel il se rapporte : Un homme pensant, une âme aimante, des troupeaux errants, etc. Un homme estimé, une femme chérie, des marchandises prohibées, etc.
On distingue les participes en Participes présents ou actifs, et en Participes passés ou passifs.
–  Les premiers, qui se terminent toujours en ant et qui marquent une p. 358coïncidence d’époque, expriment en général une action et sont employés avec ou sans régime direct, selon que le verbe auquel ils appartiennent est actif ou neutre : Il lui parlait en marchant. Je le vis en passant. Parlant à quelqu’un. Portant un livre. Buvant du vin.
–  Les seconds, qui prennent différentes terminaisons, comme Aimé, suivi, lu, souffert, etc., expriment, soit l’état passif ; dans ce cas, ils se joignent à l’auxiliaire Être, sans jamais avoir le régime direct : Je suis aimé ; vous serez reconnu ; il était suivi ; soit une idée de temps écoulé ; alors on les joint avec l’auxiliaire Avoir, quand le verbe auquel ils appartiennent marque l’action, ou avec l’auxiliaire Être, quand ce verbe est pronominal ou indique un état, et on peut leur donner un régime direct, si le verbe lui-même est de nature à en recevoir un : J’ai étudié la musique ; j’ai beaucoup ri de sa méprise ; je me suis reproché mes fautes ; elle s’en est bien repentie ; je suis revenu depuis hier soir ; elles sont parties. Les expressions que le participe passé ou passif forme ainsi avec les auxiliaires Être et Avoir sont ce que l’on nomme les temps composés des verbes.
Le participe passé doit rester invariable quand il précède le nom auquel on le rapporte. Je n’ai point reçu de réponse. Il a nommé plusieurs personnes. Quand, au contraire, c’est le régime qui précède, le participe passé doit s’accorder avec lui en genre et en nombre. La réponse que j’ai reçue. Les personnes qu’il a nommées.
Le participe passé employé sans auxiliaire s’accorde comme un adjectif, en genre et en nombre avec le substantif ou le pronom qu’il modifie.
Le participe en ant est invariable, c’est-à-dire, ne prend ni genre ni nombre, excepté dans les cas où le sens de la phrase le rend adjectif, comme, Eau courante, substance pensante, personnes agissantes, etc., et alors on le nomme adjectif verbal, et dans quelques phrases de Palais, comme, Femme usante et jouissante de ses droits.
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