feindre

6e édition

FEINDRE.

v. a.
■  Simuler ; se servir d’une fausse apparence pour tromper ; faire semblant. Feindre une maladie. Feindre une entreprise. Feindre de la joie. En feignant d’aller à la chasse, il se sauva. Feindre d’être gai, d’être malade, d’être en colère. On l’emploie quelquefois absolument. Savoir feindre. Avoir l’art de feindre.
Il signifie aussi, Controuver, inventer, imaginer. Il feint des choses qui ne sont pas p. 740vraisemblables. Ce poëte a feint des héros qui n’ont jamais existé. Feindre des caractères qui n’ont point de vraisemblance.
Feindre, s’emploie aussi comme verbe neutre, et signifie, Hésiter à faire quelque chose, en faire difficulté. Dans ce sens, qui a vieilli, il ne se dit guère qu’avec la négation. Je ne feindrai point de vous dire. Il n’a pas feint de le lui déclarer. Il ne feignit pas de l’aborder.
Feindre en marchant, se dit D’une personne ou d’un cheval qui, après une indisposition, boite encore légèrement. Il est guéri de sa goutte, mais il feint encore un peu du pied gauche. Ce cheval feint d’un pied.
Feint, einte. participe. Un mal feint. Une amitié feinte. Une feinte réconciliation. De feintes caresses. Une histoire feinte.
En Archit., Porte feinte, colonne feinte, fenêtre feinte, etc., Représentation d’une porte, d’une colonne, etc., que l’on fait pour la symétrie ou pour l’agrément.
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