feindre

3e édition

FEINDRE.

v. a.
■  Simuler, se servir d’une fausse apparence pour tromper, faire semblant. Feindre une maladie. Feindre une entreprise. Feindre de la joie. En feignant d’aller à la chasse, il se sauva. Feindre d’être gai. Feindre d’être triste. Feindre d’être en colère. Savoir feindre. Avoir l’art de feindre.
Il signifie aussi, Inventer, controuver. Il feint des choses qui ne sont pas vrai-semblables. Ce Poëte a feint des Héros qui n’ont jamais été. Feindre des caractères qui n’ont point de vrai-semblance.
Feindre. v. n. Hésiter à faire quelque chose, en faire difficulté. En ce sens il ne se dit guére qu’avec la négative. Je ne feindrai point de donner cinquante pistoles de ce cheval-là. Je ne feindrai point de vous dire. Il n’a pas feint de lui déclarer.
On dit, d’Un homme, qui après une indisposition boite encore un peu, qu’Il feint en marchant. Il est guéri de sa goute, mais il feint encore un peu du pied gauche. Ce cheval feint d’un pied.
Feint, einte. part. Il a les significations de son verbe actif. Un mal feint. Une amitié feinte. Une histoire feinte.
On appelle, Porte feinte. Colonne feinte. Fenêtre feinte, &c. La représentation d’une porte, d’une colonne, &c. qu’on fait pour la symmétrie.
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