feindre

5e édition

FEINDRE.

v. a.
■  Simuler, se servir d’une fausse apparence pour tromper, faire semblant. Peindre une maladie. Feindre une entreprise. Feindre de la joie. En feignant d’aller à la chasse, il se sauva. Feindre d’être gai. Feindre d’être triste. Feindre d’être en colère. Savoir feindre. Avoir l’art de feindre.
Il signifie aussi, Inventer, controuver. Il feint des choses qui ne sont pas vraisemblables. Ce Poëte a feint des Héros qui n’ont jamais existé. Feindre des caractères qui n’ont point de vraisemblance.
Feindre. v. n. Hésiter à faire quelque chose, en faire difficulté. En ce sens il ne se dit guère qu’avec la négative. Je ne feindrai point de vous dire. Il n’a pas feint de lui déclarer. Il ne feignit pas de l’aborder. Un brave homme ne feint point d’aller à l’assaut quand il est commandé.
On dit d’Un homme et des animaux qui, après une indisposition, boitent encore un peu, qu’Ils feignent en marchant. Il est guéri de sa goutte, mais il feint encore un peu du pied gauche. Ce cheval feint d’un pied.
Feint, inte. participe. Un mal feint. Une amitié feinte. Une histoire feinte.
On appelle Porte feinte, colonne feinte, fenêtre feinte, etc. La représentation d’une porte, d’une colonne, etc. que l’on fait pour la symétrie ou pour l’agrément.
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