enivrer

6e édition

ENIVRER.

v. a.
■  Rendre ivre. On le dit proprement Des boissons. Il l’a enivré. Ils le firent tant boire, qu’ils l’enivrèrent. Il est aisé à enivrer. Le vin, la bière enivre.
Il se dit, par extension, De certaines autres choses qui causent un étourdissement, un trouble de la raison, semblable à celui qu’on éprouve dans l’ivresse. La fumée du tabac enivre. Les vapeurs d’un pressoir, certaines odeurs enivrent.
Il se dit aussi figurément, dans un sens analogue. Les louanges, les flatteries dont ils l’enivrent. La prospérité enivre. La volupté enivre.
Il s’emploie souvent avec le pronom personnel, tant au propre qu’au figuré. Cet homme s’enivre tous les jours. Il s’est enivré à ce repas. S’enivrer des éloges qu’on reçoit. S’enivrer d’espérance. S’enivrer de la bonne opinion de soi-même.
Prov. et fig., S’enivrer de son vin, S’entêter de ses propres idées.
Enivré, ée. participe. Enivré de sa fortune, de sa grandeur.
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