couver

6e édition

COUVER,

v. a.
■  Il se dit Des oiseaux qui se tiennent sur leurs œufs pour les faire éclore. Les oiseaux couvent leurs œufs. Cette poule a couvé tant d’œufs. On lui a fait couver des œufs de cane.
Il se dit quelquefois absolument. C’est la saison où tels oiseaux couvent. Cette femme a tant de poules qui couvent. Mettre des poules couver. Cette poule veut couver.
Fig. et fam., Couver des yeux une personne, une chose, La regarder avec intérêt, avec complaisance. Elle couve des yeux son fils, sa fille. L’avare couve des yeux son trésor.
Couver, se dit figurément en parlant Des choses que l’on tient cachées, qui se préparent sourdement. Cet homme couve de mauvais desseins. Tout cela couve une guerre civile, couve quelque grand malheur. On l’emploie quelquefois avec le pronom personnel, dans le sens passif. Il se couve quelque chose de dangereux. Il se couve là-dessous je ne sais quoi.
Couver, est aussi neutre, et se dit figurément Des choses qui sont cachées, qui ne paraissent point, et qui peuvent se découvrir quelque temps après. En ce sens, il se dit principalement Du feu, de quelques vapeurs, des humeurs. Le feu couve sous la cendre. Cette vapeur maligne, ce mauvais air se conserva dans une balle de laine, dans un paquet de linge, et couva long-temps. Cette mauvaise humeur couve, se couve dans ses entrailles. Il est employé quelquefois activement, dans le même sens. Vos entrailles couvaient cette humeur maligne. Il couve une grande maladie.
Il se dit également Des choses morales, comme d’une conspiration, d’un dessein, d’une guerre. Cette conspiration couve depuis longtemps. Cette guerre s’est allumée, elle couvait depuis longtemps. Sa haine, son amour a longtemps couvé dans son cœur.
Fig. et fam., Il faut laisser couver cela, se dit D’une chose qu’il ne faut pas se presser de faire.
Couvé, ée. participe.
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