couver

5e édition

COUVER,

v. a.
■  se dit Des oiseaux qui se tiennent sur leurs œufs pour les faire éclore. Les oiseaux couvent leurs œufs. Cette poule a couvé tant d’œufs. On lui a fait couver des œufs de cane.
On le dit quelquefois absolument. C’est la saison où tels oiseaux couvent. Cette femme a tant de poules qui couvent. Mettre des poules couver. Cette poule veut couver.
On dit figurément et familièrement, Couver quelqu’un des yeux, pour dire, L’observer et le regarder avec tendresse et affection, et ne s’en pouvoir lasser. Cette mère aime si fort son fils, sa fille, qu’elle ne les voit pas à demi, elle les couve des yeux.
On dit aussi figurément : Cet homme couve de mauvais desseins. Tout cela couve une guerre civile, couve quelque grand malheur.
Couver, est aussi neutre, et se dit figurém. Des choses qui sont cachées, qui ne paroissent point, et qui peuvent se découvrir quelque temps après. En ce sens, il se dit principalement Du feu, de quelques vapeurs, des humeurs. Le feu couve sous la cendre. Cette vapeur maligne, ce mauvais air se garda dans une balle de laine, dans un paquet de linge, et couva long-temps. Cette mauvaise humeur couve, se couve dans ses entrailles. En ce sens il est aussi actif. Vos entrailles couvoient cette humeur maligne. Vous couvez une grande maladie.
On le dit aussi Des choses morales, comme d’une conspiration, d’un dessein, d’une guerre. Cette conspiration couve depuis long-temps. Cette guerre s’est allumée, elle couvoit depuis long-temps. Sa haine, son amour a long-temps couvé dans son cœur.
On dit figurément, Il faut laisser couver cela, pour dire, Il ne faut pas se hâter.
Il s’emploie aussi quelquefois avec le pronom personnel. Il se couve quelque chose de fort dangereux. Il se couve là-dessous je ne sais quoi.
Couvé, ée. participe.
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