bouder

6e édition

BOUDER.

v. n.
■  Il se dit proprement Des enfants, lorsqu’ils ont quelque petit chagrin, et qu’ils ne le témoignent que par la mine qu’ils font. Un enfant qui boude toujours, qui ne fait que bouder.
Il se dit aussi D’une personne qui laisse voir, par son silence, et par l’expression de son visage, qu’elle a de l’humeur, qu’elle garde quelque ressentiment contre une autre. Je ne sais ce qu’il a contre moi, mais il boude depuis quelque temps, et ne me parle plus. Ils boudent l’un contre l’autre. Une femme qui ne fait que bouder. Ces deux personnes boudent. Il est familier.
Fam., Bouder contre son ventre, se dit D’un enfant qui se mutine, et qui ne veut pas manger. Il se dit figurément D’une personne qui, par dépit, refuse ce qu’on sait qu’elle désire et qui lui convient.
Bouder, s’emploie quelquefois activement. D’où vient que vous me boudez ? Il me boude depuis quelque temps. On l’emploie également avec le pronom personnel, comme verbe réciproque. Ces deux amis se boudent. Ils se sont boudés l’un l’autre fort longtemps.
Bouder, neutre, se dit, au Jeu du domino, Du joueur qui n’a point de numéro à placer. On dit de lui qu’Il boude, et lui-même dit alors, Je boude.
Prov., C’est un homme qui ne boude pas, C’est un brave qui est toujours prêt à répondre à une attaque.
Bouder, en termes de Jardinage, se dit D’un arbre ou d’un arbuste qui ne profite pas. Ces jeunes pommiers boudent.
Boudé, ée. participe.
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