bander

6e édition

BANDER.

v. a.
■  Lier et serrer avec une bande. Bander une plaie. Bander le front d’un malade. Se bander la tête.
Il signifie aussi, Mettre un bandeau sur les yeux. Bander les yeux à un parlementaire ennemi que l’on reçoit dans une place de guerre. Bander les yeux d’un soldat qu’on va fusiller. Il faut bien bander le colin-maillard, de peur qu’il ne voie. Se bander les yeux.
Bander, signifie encore, Tendre quelque chose avec effort. Bander un câble. Bander la corde d’un arc, d’une arbalète, ou simplement, Bander un arc, une arbalète. Bander un ressort. Le vent bandait les voiles. Cette dernière phrase a vieilli.
Prov. et fig., Bander son esprit, avoir l’esprit bandé, S’appliquer, être appliqué à quelque chose avec grande contention d’esprit. Ces phrases ont vieilli : on dit, Avoir l’esprit tendu.
Bander, est aussi un terme du Jeu de paume. Bander une balle, Pousser dans les filets, avec la raquette, une balle qui roule sur le pavé. On dit en ce sens, Jouer à bander ; et, Bander à l’acquit, Jouer à qui payera les frais de la paume, en poussant la balle de cette manière.
Bander, en termes d’Architecture, Poser les pierres d’une voûte.
Bander, avec le pronom personnel, signifie, figurément, S’opposer, se roidir opiniâtrément contre quelqu’un ; lui être tout à fait contraire. Cette ville est pleine de divisions, ils se sont tous bandés les uns contre les autres. Les bourgeois se sont bandés contre cette mesure des magistrats. Ce sens est vieux.
Bander, est quelquefois neutre, et signifie alors, Être tendu. Cette corde bande trop.
Bandé, ée. participe.
Il se dit, en termes de Blason, De toute pièce couverte de bandes. Un écu bandé d’or et de sable, bandé de six, de huit pièces.
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