bander

5e édition

BANDER.

v. a.
■  Lier et serrer avec une bande. Bander une plaie.
Il signifie aussi, Mettre un bandeau sur les yeux. Bander les yeux à un Trompette que l’on reçoit dans une Place de guerre. Bander les yeux d’un criminel à qui on va couper le cou. Il faut bien bander le Colin-maillard, de peur qu’il ne voie.
Bander, signifie aussi, Tendre quelque chose avec effort. Bander un arc, une arbalète, un ressort. Bander un pistolet. Le vent bandoit les voiles.
On dit proverbialement et figurément, Bander son esprit, avoir l’esprit bandé, pour dire, S’appliquer, être appliqué à quelque chose avec grande contention d’esprit.
Bander, est aussi un terme de Jeu de Paume. Et on dit, Bander une balle, ou absolument, Bander, pour dire, Pousser avec la raquette dans les filets une balle qui roule sur le pavé. On dit aussi en ce sens, Jouer à bander ; et Bander à l’acquit, pour dire, Jouer à qui paiera les frais de la paume, eu poussant la balle de cette sorte.
On dit figurément, Se bander, pour dire, S’opposer, se roidir opiniâtrément contre quelqu’un ; être tout-à-fait contraire. Cette Ville est pleine de divisions, ils se sont tous bandés les uns contre les autres.
Bander, est aussi un verbe neutre, et signifie, Être tendu. Cette corde bande trop.
Bandé, ée. participe.
Il se dit en termes de Blason, d’Un écu ou de toutes pièces couvertes de bandes. Bandé d’or et de sable.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.