silence

5e édition

SILENCE.

s. m.
■  Ce terme ne se dit proprement que De l’homme, et sert à marquer l’état où est une personne qui se tait, qui s’abstient de parler. Garder le silence. Observer le silence. Faire silence. Faire faire silence. Rompre le silence. Puisque vous le voulez, je me tiendrai, je demeurerai dans le silence. Mon silence vous en dira plus que mon discours. Le silence est quelquefois éloquent. Il ne répond rien à toutes ces accusations, son silence le condamne. Imposer silence. Dans les Monastères, il y a l’heure du silence. Silence perpétuel. Un morne silence. Un long silence. Un profond silence.
On s’en sert aussi, soit pour marquer Cessation de commerce de lettres entre personnes qui ont accoutumé de s’écrire, soit pour faire connoître qu’un Auteur n’a rien dit de la matière dont on parle. Il y a long-temps que je n’ai reçu de vos nouvelles, quelle est la cause de votre silence, de ce long silence ? Après avoir été long-temps sans vous écrire, je romps enfin le silence. Il n’y a rien de cela dans les Auteurs contemporains, leur silence est une preuve pour la négative.
En termes de Chancellerie et en matière criminelle, on dit, que Le Roi impose silence à ses Procureurs Généraux, pour dire, qu’Il leur défend de p. 573poursuivre davantage l’affaire criminelle pour laquelle il a accordé ses Lettres d’abolition.
On dit, Passer une chose sous silence, pour dire, N’en parler point. Passez cela sous silence. Ainsi les Orateurs disent : Je passe sous silence ses attentats, ses infidélités. Je passe sous silence les belles actions de ses ancêtres.
On dit tout court, Silence, pour dire, Faites silence, faisons silence.
Silence, se dit aussi figurément, pour, Le calme, la cessation de toute sorte de bruit. Grand silence. Profond silence. Le silence de la nuit. Le silence des bois. Le silence des vents. On dit de même, Le silence des passions.
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