languir

5e édition

LANGUIR.

v. n.
■  Être consumé peu à peu par quelque maladie qui ôte les forces. Il est pulmonique, il y a trois ans qu’il languit. On languit long-temps de ce mal-là, avant que d’en mourir.
Il signifie aussi, Souffrir un supplice lent. Languir de faim, de soif. Languir de misère et de pauvreté. Languir dans une prison. Languir dans un long exil.
Il se dit aussi figurément De l’ennui et des autres peines d’esprit. Languir d’ennui. Languir d’amour. Languir dans l’attente d’un bien. Donnez-lui promptement ce que vous lui voulez donner, ne le faites pas tant languir.
On dit figurément, que Les affaires languissent, pour dire, qu’Elles traînent en longueur, qu’on ne les expédie point.
On dit figurément, que La nature languit, que Toutes choses languissent pendant l’hiver, pour dire, que La nature est alors sans vigueur et comme engourdie.
On dit figur. qu’Un discours, qu’un ouvrage d’esprit languit, pour dire, qu’Il est sans force et sans chaleur. Cette pièce commence bien, mais elle languit sur la fin.
On dit figurément, que Les nouvelles, que les plaisirs languissent, pour dire, qu’Il y a peu de nouvelles importantes, qu’il y a peu de divertissemens.
On dit encore, La conversation languit, pour dire, que Personne ne soutient la conversation, qu’on la laisse tomber.
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