languir

3e édition

LANGUIR.

v. n.
■  Etre consumé peu à peu par quelque maladie qui abbat les forces. Il est pulmonique, il y a trois ans qu’il languit. On languit long-temps de ce mal-là, avant que d’en mourir.
Il signifie aussi, Souffrir un supplice lent. On l’a brûlé à petit feu, on l’a fait languir. Il a langui douze heures sur la roue. Manquer des choses nécessaires à la vie, ce n’est pas vivre, c’est languir. Languir de faim, de soif. Languir de p. 12misere & de pauvreté. Languir dans un prison. Languir dans un long exil.
Il se dit aussi fig. de l’ennui & des autres peines d’esprit. Languir d’ennui. Languir d’amour. Languir dans l’attente d’un bien. Donnez-lui promtement ce que vous lui voulez donner, ne le faites pas tant languir.
On dit fig. que Les affaires languissent, pour dire, qu’Elles traînent en longueur, qu’on ne les expédie point.
On dit fig. que La nature languit, que toutes choses languissent pendant l’hiver, pour dire, que La nature est alors sans vigueur & comme engourdie.
On dit fig. qu’Un discours, qu’un ouvrage d’esprit languit, pour dire, qu’Il n’a pas la force qu’il doit avoir. Cette pièce commence bien, mais elle languit sur la fin. Ces trois derniers vers languissent.
On dit fig. que Les nouvelles, que les plaisirs languissent, pour dire, qu’Il y a peu de nouvelles importantes, qu’il y a peu de divertissemens.
On dit encore, La conversation languit, pour dire, que Personne ne soûtient la conversation, qu’on la laisse tomber.
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