languir

4e édition

LANGUIR.

v. n.
■  Être consumé peu à peu par quelque maladie qui abat les forces. Il est poumonique, il y a trois ans qu’il languit. On languit long-temps de ce mal-là avant que d’en mourir.
Il signifie aussi, Souffrir un supplice lent. On l’a brûlé à petit feu, on l’a fait languir. Il a langui douze heures sur la roue. Manquer des choses nécessaires à la vie, ce n’est pas vivre, c’est languir. Languir de faim, de soif. Languir de misère & de pauvreté. Languir dans une prison. Languir dans un long exil.
Il se dit aussi figurément De l’ennui & des autres peines d’esprit. Languir d’ennui. Languir d’amour. Languir dans l’attente d’un bien. Donnez-lui promptement ce que vous lui voulez donner, ne le faites pas tant languir.
On dit figurément, que Les affaires languissent, pour dire, qu’Elles traînent en longueur, qu’on ne les expédie point.
On dit figurément, que La nature languit, que Toutes choses languissent pendant l’hiver, pour dire, que La nature est alors sans vigueur & comme engourdie.
On dit figurément, qu’Un discours, qu’un ouvrage d’esprit languit, pour dire, qu’Il n’a pas la force qu’il doit avoir. Cette pièce commence bien, mais elle languit sur la fin. Ces trois derniers vers languissent.
On dit figurément, que Les nouvelles, que les plaisirs languissent, pour dire, qu’Il y a peu de nouvelles importantes, qu’il y a peu de divertissemens.
On dit encore, La conversation languit, pour dire, que Personne ne soutient la conversation, qu’on la laisse tomber.
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