étrangler

5e édition

ÉTRANGLER.

v. a.
■  Faire perdre la respiration ou la vie en pressant le gosier, ou en le bouchant. On l’a étranglé. Il le tenoit à la gorge, et le vouloit étrangler. L’esquinancie l’a étranglé. Ce morceau l’a étranglé. Il s’est étranglé. Cette femme s’est étranglée à force de crier. Le col de sa chemise l’a étranglé.
Il signifie aussi figurément, Trop resserrer, ne donner pas l’étendue nécessaire. Vous étranglez trop cette chambre.
On dit figurément, Étrangler une affaire, pour dire, La juger à la hâte sans l’avoir assez examinée.
Il se dit aussi figurément De quelques endroits d’un discours où l’on ne s’est pas assez étendu. Voilà un endroit trop étranglé. On dit dans le même sens, Étrangler un ouvrage, étrangler un sujet.
Il est quelquefois neutre. Secourez-moi, j’étrangle.
On dit figurément et familièrement, Étrangler de soif, pour dire, Avoir grand soif.
Étranglé, ée. participe.
On dit figurément d’Un habit, d’un pourpoint, qu’Il est étranglé, pour dire, qu’Il est trop étroit, qu’il n’a pas assez de tour.
On le dit aussi De certaines choses qui n’ont pas la largeur qu’elles doivent avoir. Ce corridor est trop étranglé. Une croisée fort étranglée. Ce parterre est fort étranglé.
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