cul

5e édition

CUL.

s. masc. (l’L ne se prononce point, et on la supprime quelquefois dans l’écriture).
■  Le derrière, cette partie de l’homme qui comprend les fesses et le fondement. Il tomba sur son cul, sur le cul. Il étoit assis sur son cul comme un singe. Renverser cul par-dessus tête. Il court comme s’il avoit le feu au cul. Être à cul nu. S’asseoir à cul nu. Il lui a donné des coups de pied au cul, du pied au cul.
On dit, Avoir le cul sur la selle, pour dire, Être à cheval. Ce Général est vigilant et infatigable, il a toujours le cul sur la selle. Les ennemis s’étant avancés, on tint Conseil de guerre le cul sur la selle.
On dit familièrement : Cul par-dessus tête. La tête emporte le cul. La tête en bas, le cul en haut.
On dit proverbialement, Être à cul, pour dire, Ne savoir plus que devenir, n’avoir plus de ressource.
On dit, qu’Une voiture est à cul, qu’on la met à cul, pour dire, qu’Elle est versée, ou qu’on la verse par le derrière.
On dit proverbialement et figurément, Donner du pied au cul à un valet, pour dire, Le chasser de son service.
p. 357On dit proverbialem. d’Un homme qui se tourmente extrêmement pour venir à bout de quelque chose, qu’Il y va de cul et de tête ; qu’il y va de cul et de tête comme une corneille qui abat des noix.
On dit proverbialem. qu’Un homme montre le cul, qu’on lui voit le cul, pour dire, que Ses habits ne valent rien, et sont tout déchirés.
On dit aussi proverbialement et figurément, d’Un homme qui a témoigné de la foiblesse lorsqu’on attendoit beaucoup de son courage, de sa fermeté, L’on croyoit qu’il feroit paroître du courage, il a montré le cul.
On dit figurément et familièrement d’Un homme, qui ayant fondé son espérance sur deux choses différentes, ne réussit dans aucune, qu’Il se trouve, qu’il est, qu’il demeure entre deux selles le cul à terre.
On dit proverbialement et populairement d’Un homme qui joue et qui perd tout ce qu’il a, qu’Il perdroit son cul, s’il ne tenoit.
On dit, Jouer à cul levé, pour dire, Jouer les uns après les autres, en sorte que celui des joueurs qui ne joue point, prenne la place de celui qui perd.
On dit proverbialement et populairement, qu’Un homme tire le cul en arrière, pour dire, qu’Il a de la peine à se résoudre à faire une chose.
On dit, Arrêter quelqu’un sur cul, le mettre à cul, pour dire, L’arrêter tout court. Leur Cavalerie venoit au galop, mais l’Infanterie qu’elle trouva dans un fossé l’arrêta sur cul. Il est du style familier.
On appelle familièrement, Cul de plomb, Un homme sédentaire, ou qui travaille assidûment dans son cabinet, à son bureau, etc.
Cul, se dit aussi De quelques animaux. Le cul d’un singe. Ces ortolans, ces cailles ont le cul bien gras.
On dit, Faire le cul de poule, pour dire, Faire la moue en avançant les lèvres, et en les pressant.
Cul, signifie aussi L’anus par où l’animal décharge son ventre. Le cul d’un homme, d’un cheval, d’une vache, d’une poule, etc.
On dit proverbialement et bassement d’Une personne qui a grand’peur, qu’On lui boucheroit le cul d’un grain de millet.
On dit figurément et bassement, d’Un homme qui a fait quelque grande perte, qui a reçu quelque grand dommage, qu’Il en a dans le cul.
On dit bassement et proverbialem. Baiser le cul à quelqu’un, pour dire, Marquer une soumission servile et lâche.
On dit proverbialement, Il ne faut pas vouloir peter plus haut que le cul, pour dire, qu’Il ne faut pas entreprendre de faire plus qu’on ne peut. Il veut peter plus haut que le cul.
On dit proverbialement, Tenir quelqu’un au cul et aux chausses, pour dire, Le tenir de manière qu’il ne puisse échapper. Les Sergens le tenoient au cul et aux chausses.
Il s’emploie aussi au figuré, pour dire, qu’On examine, qu’on agite quelque chose qui concerne quelqu’un, ses biens, sa vie, son honneur. À l’heure qu’il est, les Juges le tiennent au cul et aux chausses. On le tenoit au cul et aux chausses dans cette compagnie.
On appelle Cul, Le derrière d’une charrette. Mettez cela au cul de la charrette. Il fut lié au cul d’une charrette, et fouetté par les carrefours.
On dit, Mettre une charrette à cul, pour dire, La mettre les limons en haut.
Cul, se dit aussi De plusieurs autres choses différentes. Le cul d’un verre, d’une bouteille, d’une lampe, d’un baril, d’un muid, d’un tonneau, d’un pot, d’un tambour, d’un chaudron, d’une poële, d’un panier, d’une hotte, d’un chapeau, etc.
On dit, Mettre un muid, un tonneau sur cul, pour dire, Le lever sur son fond, ou pour dire, Le vider.
On appelle Cul-de-sac, Une rue qui n’a point d’issue.
On appelle Cul d’artichaut, La partie la plus moelleuse de l’artichaut, et qui en fait le fond.
On appelle Cul-de-lampe, Certain ornement d’Architecture, qui pend du plancher ou de la voûte, et qui se termine en pointe.
On appelle aussi Culs-de-lampe, Certains fleurons ou ornemens que les Imprimeurs mettent à la fin d’un livre, d’un chapitre, etc.
On appelle Cul-de-jatte, Celui qui étant privé de l’usage des jambes et des cuisses, a le cul dans une jatte. C’est un cul-de-jatte.
On le dit aussi d’Un homme qui a perdu l’usage de ses jambes, et qui ne peut marcher.
On appelle Cul de basse-fosse, Un cachot creusé dans la basse-fosse même. C’est un scélérat, il le faut mettre dans un cul de basse-fosse.
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