conseiller, ère

5e édition

[II.] CONSEILLER, ÈRE.

s.
↪ voir aussi : [I.] Conseiller (v. a.)
■  Qui donne conseil. Sage, bon conseiller. Mauvais conseiller. Celui qui vous a donné ce conseil est un mauvais conseiller. Il n’a été ni l’auteur ni le conseiller de cette entreprise. Le désespoir est un mauvais conseiller. La passion est une conseillère dangereuse.
Il signifie aussi principalement, Des Juges établis pour rendre justice dans une Compagnie réglée. Conseiller d’État. Conseiller au Parlement, à la Grand’Chambre, aux Enquêtes, aux Requêtes. Conseiller Lai. Conseiller Clerc. Conseiller à la Cour des Aides, à la Cour des Monnoies, au Présidial de… au Bailliage de… Conseiller au Trésor, aux Eaux et Forêts, à l’Amirauté.
On appelle Conseillers d’honneur, Ceux qui ont séance et voix délibérative, quoiqu’ils n’aient point de charge ; Conseiller honoraire, Celui qui après vingt ans d’exercice, vend sa charge, et obtient des Lettres de vétérance.
On appelle Conseillers-nés, Ceux qui ont droit de séance au Parlement en vertu de leur dignité. L’Archevêque de Paris, l’Abbé de Cluni, et l’Abbé de Saint-Denis, sont Conseillers-nés du Parlement.
Conseiller du Roi, est aussi Un titre d’honneur attaché à certains Offices, et que prennent aussi les Évêques.
On dit proverbialement, Ici les Conseillers n’ont point de gages, pour dire à ceux qui s’ingèrent de donner des conseils, qu’Ils ne doivent point en donner, ou qu’ils ont tort d’en donner.
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