chaire

5e édition

CHAIRE.

s. f.
■  Espèce de Tribune un peu élevée et en saillie, surmontée d’une sorte de dais ou baldaquin pour abattre la voix, d’où un Prédicateur annonce la parole de Dieu. On appelle aussi Chaire, Une autre espèce de Tribune plus simple, où le Professeur donne des leçons publiques. On donne encore le nom de Chaire au siége qu’un Évêque a dans son Église Cathédrale au haut du chœur, et qui est un fauteuil. L’Évêque étant dans sa chair donna la bénédiction au peuple. Dès que le Prédicateur fut en chaire. Le Professeur étant en chaire. Monter en chaire, descendre de chaire.
On appelle La chaire où l’on prêche, La chaire de vérité ; et l’on appelle L’éloquence de la chaire, L’éloquence qui convient à la prédication. On dit d’Un homme qui a le talent de prêcher, qu’Il a du talent pour la chaire ; et, qu’On a interdit la chaire à un Prédicateur, pour dire, qu’On lui a défendu de prêcher.
Chaire, au figuré, se dit Du Siége Apostolique : et c’est dans ce sens qu’on dit, La chaire Apostolique. Le Pape est assis dans la chaire de Saint Pierre.
Chaire, se dit figurément De la charge d’un Professeur public. Le Roi donne les chaires des Professeurs Royaux Chaire de Droit, de Philosophie, de Mathématiques, chaire d’Hébreu, chaire d’éloquence, chaire du Collége Royal. Être nommé à une chaire.
On dit, qu’On met une chaire de Professeur au concours, pour dire, qu’On la donnera à celui qui sera jugé le plus digne, le plus habile.
p. 215On appeloit à Rome Chaire Curule, Une chaise d’ivoire, sur laquelle siégeoient les principaux Magistrats de la République.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.