barre

5e édition

BARRE.

sub. fém.
■  Pièce de bois, de fer, etc. étroite et longue. Barre de bois. Barre de fer. Il seroit malaisé d’enfoncer cette porte, il y a une bonne barre. Barre d’or, barre d’argent. On dit figurément, Cette promesse, ce billet est de l’or en barre, C’est une promesse sur laquelle on peut compter, un billet qui sera bien payé.
On dit, qu’On donnera cent coups de barre à quelqu’un, pour dire, qu’On le maltraitera. Et proverbialement on dit, Roide comme une barre de fer, pour dire, Inflexible, intraitable.
On dit d’Un homme ferme, inébranlable, Cet homme est une barre.
Jeter la barre, lancer la barre. Sorte de Jeu où l’on s’exerçoit autrefois.
Barre, en termes de Jurisprudence, se dit Du lieu où se font quelques instructions de procès, et les adjudications des biens par décret. Sa Charge a été vendue à la Barre de la Cour. La Barre des Requêtes du Palais, du Châtelet.
Il se dit aussi De la place marquée où on doit se tenir, soit lorsqu’on est mandé par quelque injonction des Magistrats, soit lorsqu’on se présente pour quelque demande. On l’a mandé à la Barre. Il a parlé à la Barre.
On l’emploie dans le même sens en parlant Des Assemblées nationales. La Chambre des Communes d’Angleterre fait venir un Citoyen à sa Barre pour l’interroger sur les objets dont elle s’occupe.
Barre, est aussi le nom de la pièce d’un tonneau qui traverse le fond par le milieu. Il faut percer ce muid au-dessus de la barre, au-dessous de la barre. Ce vin est à la barre.
Barre, se dit aussi d’Un trait de plume que l’on passe sur un acte pour l’annuller, ou sur quelque partie d’un écrit pour l’effacer, ou sous quelques mots pour les faire remarquer. Tirez une barre sur ces mots-là pour les effacer. Faites une barre sous ceux-ci pour les faire remarquer.
Il se dit aussi d’Une ligne qu’on tire à la fin d’un écrit ou d’une liste. Tirer une barre. Tirer la barre.
Barre, en termes de Marine, est Un banc de sable qui barre une rivière ou un port, en tout ou en partie, et force, lorsqu’elle est continue, d’alléger les vaisseaux, ou d’attendre la marée. La barre de Baïonne, de San-Lucar, d’Arcasse, etc.
Barre, en termes de Blason, signifie Une des pièces de l’écu, laquelle va du haut de la partie gauche de l’écu, au bas de la partie droite. Il porte de gueules à la barre d’argent.
Barres, au pluriel, est Un jeu de course entre des jeunes gens, et dans de certaines limites. Ils s’amusent à jouer aux barres. Toucher barres.
On dit figurément, Jouer aux barres, en parlant De ceux qui se cherchent l’un l’autre sans se trouver. Et on dit, qu’Un homme a barres sur un autre, pour dire, qu’Il a quelque avantage sur lui, ou qu’il est en pouvoir de lui nuire ; et Partir de barres, pour dire, Partir sur le-champ.
On dit aussi, Je n’ai fait que toucher barres, pour dire, qu’On est parti le moment d’après qu’on est arrivé.
On appelle Barres, De longues pièces de bois rondes suspendues horizontalement à deux cordes, pour séparer les chevaux dans les écuries. Ces chevaux se battroient, il faut leur mettre des barres. Ce cheval s’est blessé, parce qu’il s’est pris dans sa barre.
Barres, se dit au pluriel, De cette partie de la mâchoire du cheval, sur laquelle le mords appuie. Ce cheval a les barres usées, échauffées. Il faut ménager les barres d’un jeune cheval.
Supplément contenant les mots nouveaux en usage depuis la Révolution

BARRE.

s. f. Séparation pratiquée dans une salle d’assemblée, où se placent les personnes qui, n’étant point membres de cette assemblée, ont obtenu d’elle la permission d’être entendues, etc.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.