avaler

5e édition

AVALER.

v. a.
■  Faire passer par le gosier dans l’estomac quelque aliment, quelque liqueur ou autre chose. Avaler un bouillon. Avaler un œuf. Il avale les morceaux sans mâcher. Il ne sauroit plus rien avaler. Avaler une arête, un os, une épingle.
On dit familièrem. qu’Un homme ne fait que tordre et avaler, pour dire, qu’Il mange goulument ; et qu’Il avaleroit la mer et les poissons, pour dire, qu’Il a un appétit insatiable.
On dit proverbialement, Avaler le calice, avaler le morceau, pour dire, Se soumettre à quelque chose de fâcheux, malgré la répugnance qu’on y peut avoir ; et Avaler des couleuvres, pour, Recevoir des dégoûts, des chagrins, des mortifications qu’on est obligé de dissimuler, et dont on n’ose se plaindre. A la Cour on avale bien des couleuvres.
Avaler une branche, La couper près du tronc.
Avaler, signifie aussi, Abaisser, faire descendre. Avaler du vin dans la cave. Il est populaire.
On dit sur les rivières, qu’Un bateau avale, qu’Un bateau va en avalant, pour dire, qu’Il suit le courant de la rivière ; et dans ce sens, Avaler est neutre.
S’avaler, avec le pronom person. Pendre, descendre trop bas. Le ventre de cette jument s’avale.
Avalé, ée. participe.
Il est aussi adjectif, et signifie, Qui pend un peu en bas. Avoir les joues avalées, les épaules avalées. Cette chienne mettra bas bientôt, elle a le ventre fort avalé. Ce chien courant a les oreilles bien avalées.
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