avaler

3e édition

AVALER.

v. a.
■  Faire passer par le gosier dans p. 113l’estomach, quelque aliment, quelque liqueur, ou autre chose. Avaler un bouillon. Avaler un œuf. Il avale les morceaux sans mâcher. Il ne sauroit plus rien avaler. Avaler une arête, un os, une épingle.
On dit, qu’Un homme ne fait que tordre & avaler, pour dire, qu’Il mange goulument : Et qu’Il avaleroit la mer & les poissons, pour dire, qu’Il a un appétit insatiable.
On dit prov. Avaler le calice, avaler le morceau, pour dire, Se soumettre à quelque chose de fâcheux, malgré la répugnance qu’on y peut avoir. Et Avaler des couleuvres, pour dire, Recevoir des dégoûts, des chagrins, des mortifications qu’on est obligé de dissimuler, & dont on n’ose se plaindre. A la Cour on avale bien des couleuvres.
Avaler, signifie aussi, Abaisser, Faire descendre. Avaler la lenterne. Avaler du vin dans la cave. Il est bas & populaire.
On dit, Avaler un bras à quelqu’un, pour dire, Lui couper un bras. Il lui avala un bras d’un coup de sabre. Il est bas.
On dit sur les riviéres, qu’Un bateau avale, qu’Un bateau va en avalant, pour dire, qu’Il suit le courant de la riviére. Et dans ce sens, Avaler est neutre.
Avalé, ée. part.
Il est aussi adj. & signifie, Qui pend un peu en bas. Avoir les joues avalées, les épaules avalées. Cette chienne mettra bas bien-tôt, elle a le ventre fort avalé. Ce chien courant a les oreilles bien avalées.
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