potence

4e édition

POTENCE.

s. f.
■  Assemblage de trois pièces de bois, dont l’une est posée debout, l’autre est mise dessus en travers, & la troisième est entée dans celle qui est debout, & soutient l’extrémité de celle qui est en travers. Mettre une potence pour soutenir, pour étayer une poutre. Il faut mettre une double potence pour mieux soutenir cette poutre. Appliquer double potence. Les enseignes des Marchands sont soutenues par des potences de fer ou de bois.
Potence, est aussi une mesure dont on se sert pour juger de la hauteur, de la taille des hommes & des chevaux. La potence est à l’égard des chevaux, une mesure beaucoup plus juste que la chaîne.
On appelle Potences, Deux longs bâtons traversés par en haut par un autre bâton fort court, dont un homme foible ou estropié se sert pour marcher, en les mettant sous ses aisselles, & s’appuyant dessus. Marcher avec des potences. Il ne va plus qu’avec des potences.
En termes de Tactique, on dit, qu’Une armée est campée, est rangée en potence, Quand son front ne fait pas une seule ligne droite, & que la direction d’une des ailes fait un angle avec celle du centre.
En termes de Manége, on appelle Potence, Le morceau de bois d’où pend la bague ; & lorsqu’au lieu d’emporter la bague, ou de la toucher, on donne contre le bois, on appelle cela, Brider la potence.
Potence, signifie aussi, Gibet, instrument servant au supplice des criminels que l’on pend. Planter une potence. On l’a condamné à la potence. On le condamna à assister à la potence. Mettre à la potence. Attacher à la potence.
On appelle ordinairement Les scélérats, Gibier de potence.
On appelle Table de potence, Une table longue, vers l’un des bouts de laquelle il y en a une autre qui est en travers.
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