enfer

4e édition

ENFER.

s. m.
■  Lieu destiné pour le supplice des damnés. Les tourmens de l’enfer. La crainte de l’enfer. Menacer de l’enfer. L’enfer est le partage des réprouvés. JESUS-CHRIST a promis que les portes de l’enfer ne prévaudront point contre son Église. Les puissances de l’enfer. Furie d’enfer. Monstre que l’enfer a vomi.
En ce mot le pluriel n’ajoute rien à la signification du singulier. Ainsi, Au fond des enfers, ne veut dire autre chose qu’Au fond de l’enfer.
Il se dit aussi au pluriel Du lieu où étoient les ames que Notre-Seigneur délivra après sa mort. JESUS-CHRIST est descendu aux enfers.
On dit figurément d’Un lieu où l’on se déplaît, où l’on est extrêmement incommodé, où il y a beaucoup de confusion & de désordre, que C’est un enfer, un vrai enfer. C’est un enfer pour moi que cette maison.
On dit encore figurément, Porter son enfer avec soi, pour dire, Porter son supplice avec soi. Les méchans portent leur enfer avec eux.
On appelle figurément & proverbialement, Tison d’enfer, Un méchant homme qui excite & qui porte au mal, ou qui cause de grands maux par ses discours, ou par son exemple.
Enfer, signifie aussi figurément, Les Démons, les Puissances de l’enfer. L’enfer en gémit. L’enfer se déchaîne contre lui.
Enfer, en termes de Chimie, est un vaisseau propre à calciner le mercure. On l’appelle aussi Enfer de Boyle.
Enfers, au pluriel, se prend encore pour Le lieu où les Païens croyoient que les ames alloient après la mort. Orphée alla chercher Euridice aux enfers. Hercule & Énée descendirent aux enfers.
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