dépens

4e édition

DÉPENS.

s. m. pl.
■  Terme de Pratique. Les frais qu’on fait à quelque chose. Il a employé beaucoup d’argent à la poursuite de cette affaire, mais il aura peine à tirer ses dépens.
On dit proverbialement d’Un homme avancé en âge, que Plus de la moitié de ses dépens sont payés. Et on dit aussi proverbialement, qu’Un homme gagne bien ses dépens, pour dire, Que par ses services, il apporte autant d’utilité qu’il coûte à nourrir & à payer.
On dit figurément, Faire la guerre à ses dépens, pour dire, Faire dans l’exercice d’un emploi, ou dans la poursuite d’une affaire, des avances ou des frais à quoi l’on n’est point obligé.
Hors de ces sortes de phrases, Dépens ne s’emploie guère dans une acception générale, qu’en certaines phrases adverbiales avec la préposition à, comme, Servir à ses dépens. Vivre aux dépens d’autrui. S’enrichir aux dépens du public.
On dit aussi dans une acception figurée, Se divertir aux dépens d’autrui. Se rendre sage aux dépens d’autrui. Il ne faut rien faire aux dépens de son honneur, de sa réputation, de sa conscience. Je le servirois aux dépens de mon sang, aux dépens de ma vie.
Dépens, en termes de Pratique, signifie, Les frais qui se font dans la poursuite d’une affaire. Condamner aux dépens, à tous dépens, dommages & intérêts. Payer les dépens. Taxer les dépens. Taxe de dépens. Refonder, liquider des dépens. Sans dépens. Dépens réservés. Dépens compensés. Déclaration exécutoire de dépens.
On dit, qu’Un homme a gagné son procès sans dépens, pour dire, que Sa partie n’a point été condamnée à lui rembourser ses frais.
On dit proverbialement & figurément d’Un homme qui a fait de la dépense dans la poursuite d’un dessein qui ne lui a pas réussi, qu’Il a été condamné aux dépens.
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