manteau

3e édition

MANTEAU.

s. m.
■  Vétement ample qui se met par-dessus l’habit, & qui prend ordinairement depuis les épaules jusqu’aux dessous des genoux. Grand manteau. Manteau d’hiver. Manteau d’été. Manteau pour la pluie. Manteau de campagne. Manteau léger. Manteau pésant. Manteau de drap, de camelot, de velours, &c. Manteau gris, noir, bleu. Manteau d’écarlatte. Manteau de deuil. Un collet de manteau. Les paremens d’un manteau. Un manteau ample, & qui a bien du tour. Prendre son manteau. Quitter son manteau. Mettre son manteau sur les épaules. S’envelopper de son manteau. Avoir son manteau sur le nez. Avoir le nez dans son manteau. Tirer quelqu’un par le manteau.
On appelle, Manteau long, Un manteau qui traîne, que portent les Ecclésiastiques quand ils sont en soutane, & les Laïques dans les cérémonies de deuil. Il étoit en manteau long. On appelle, Manteau court, Le manteau ordinaire, par opposition au manteau long. Se mettre en manteau court.
On appelle, Manteaux de cérémonies, Certains longs manteaux fourrez ou doublez, & traînans à terre, que les Rois, les Princes & les Grands Seigneurs portent en certaines cérémonies. Le manteau Impérial, le manteau Royal, le manteau Ducal, le manteau de Chevalier de l’Ordre, sont des manteaux de cérémonie.
On appelle aussi, Manteau, Une espèce de robe plissée & troussée, que les femmes serrent avec une ceinture.
On appelle, Manteau de nuit, ou plus ordinairement, Manteau de lit, Une espèce de manteau fort court, & ordinairement fourré, dont les femmes & les malades se servent dans la chambre & dans le lit.
Figurément, en parlant de livres défendus qu’on vend en cachette, on dit, qu’On les débite, qu’on les vend sous le manteau. C’est un libelle séditieux, satyrique, qui ne se vend que sous le manteau. On le dit aussi de toutes les choses défendues.
On appelle, Manteau de cheminée, La partie de la cheminée, qui avance le plus dans la chambre.
Manteau, Signifie fig. Apparence, prétexte dont on se couvre. Sous le manteau de la dévotion, de la Religion, on cache souvent de mauvais desseins.
On dit prov. d’Un homme qui a la fiévre quarte en automne, qu’Il a un méchant manteau pour son hiver.
Et figur. en parlant d’un tiers qui demeure les bras croisez, pendant que ceux qu’il a accompagnez, se battent l’épée à la main ; on dit, qu’Il garde les manteaux.
La même chose se dit d’un tiers qui ne participe point au divertissement de ceux qu’il a accompagnez.
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