songe

SONGE

nom masculin
Étymologie : xiie siècle. Issu du latin somnium, « rêve ; chimère, extravagance », lui-même dérivé de somnus, « sommeil ».
■  Rêve, ensemble d’images, de représentations se formant pendant le sommeil ; spécialement, rêve prémonitoire, auquel on prête une valeur d’avertissement. Un songe agréable, pénible, effrayant. Expliquer, interpréter les songes. Un songe prophétique. Dans la Genèse, le songe de Pharaon est explicité par Joseph. Calpurnia, l’épouse de César, vit en songe le meurtre de son mari. Le songe d’Athalie, dans la pièce de Racine. Descartes fit trois songes préfigurant sa philosophie en 1619.
▪ Loc. La clef des songes, ce qui est censé permettre l’interprétation des rêves. Fig. Le pays des songes, le sommeil. Expr. proverbiale. Tout songe est mensonge ou Songe, mensonge.
▪ Spécialement. Marque de domaine : mythologie. Les Songes, les divinités qui visitaient les hommes pendant la nuit, leur apportant les rêves. Les Songes étaient les mille enfants d’Hypnos, le dieu du sommeil. Morphée était l’un des Songes.
▪ Fig. Illusion, espérance vaine. La vie n’est qu’un songe. Faire, se nourrir de beaux songes.
 Titres célèbres : Le Songe d’une nuit d’été, comédie de Shakespeare (vers 1595) ; La vie est un songe, pièce de Calderon (1635) ; Le Songe d’un habitant du Mogol, fable de La Fontaine (1678) ; Le Songe, pièce de Strindberg (1901).
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