satire

SATIRE

nom féminin
Étymologie : xiiie siècle. Emprunté du latin satira, altération de satura, « plat où entrent toutes sortes d’ingrédients ; ragoût, macédoine », puis « pièce littéraire mêlant mètres et sujets divers », et enfin « satire ».
■  Pièce de vers, ou de vers et de prose mêlés, de caractère mordant, écrite pour critiquer et ridiculiser les mœurs publiques ou les travers, les défauts, les vices de certaines personnes. Les satires latines d’Horace, de Perse, de Juvénal. Les satires de l’Arioste, de Mathurin Régnier, de Boileau. Une satire contre un avare. Voltaire composa une satire contre Fréron qu’il intitula « Le Pauvre Diable ». Spécialement. Les Satires Ménippées, ensemble d’essais encyclopédiques composés par Varron au ier siècle avant Jésus-Christ, à l’imitation du philosophe grec Ménippe de Gadara, et qui mêlent prose et vers. La Satire Ménippée, pamphlet collectif contre les états généraux de la Ligue, en prose et en vers, qui circula à partir de 1593.
▪ Par métonymie. La satire, le genre littéraire dont relèvent de telles œuvres. Selon Quintilien, la satire a été inventée par les Latins. Cet auteur s’est illustré dans la satire.
▪ Par extension. Tout écrit ou discours railleur fustigeant quelqu’un ou quelque chose ; critique, dénonciation vive et empreinte de moquerie, de dérision. Cette pièce est une satire sociale. Faire la satire des mœurs bourgeoises, de la bureaucratie. Il est passé de l’éloge à la satire au fil de son discours.
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