ruse

RUSE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Déverbal de l’ancien verbe reuser, lui-même issu du latin recusare, « refuser, décliner, repousser ».
1.  Art de duper autrui ; habileté dont une personne fait preuve pour arriver à ses fins. Un homme plein de ruse. Soutirer un secret par la ruse. Dans « Le Prince », Machiavel conçoit le pouvoir comme une alliance de la ruse et de la force. Par analogie. La ruse proverbiale du renard.
2.  Par métonymie. Feinte, procédé habile dont on se sert généralement pour tromper. Une ruse subtile, grossière. Je connais ses ruses et détours. Ce n’était là qu’une ruse innocente. Déjouer une ruse. Les ruses du démon. La ruse d’Ulysse, consistant à faire entrer dans Troie un cheval de bois où s’étaient dissimulés des guerriers, est restée célèbre. Loc. Ruse de guerre, stratagème employé pour abuser un ennemi. Fam. Des ruses d’Apache, de Sioux, très habiles.
▪ Spécialement. Marque de domaine : vènerie. Chacun des moyens dont use un animal traqué pour échapper à ses poursuivants. Passer dans l’eau, faire des bonds latéraux, doubler sa voie sont des ruses employées notamment par le cerf.
▪ Par extension. Procédé astucieux que connaît celui, celle qui a la maîtrise d’une profession, d’une activité. Être rompu aux ruses du métier.
 Titre célèbre : Alésia et les ruses de César, de Jérôme Carcopino (1958).
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