retranchement

RETRANCHEMENT

nom masculin
Étymologie : xiie siècle, au sens 1 ; xvie siècle, au sens 2. Dérivé de retrancher.
1.  Suppression d’une partie d’un tout. Le retranchement d’une lettre, d’une syllabe dans un mot. Le retranchement d’une scène dans une pièce de théâtre. Retranchement d’un jour férié du calendrier. Marque de domaine : droit. Par voie de retranchement, par retranchement, se dit d’une cassation partielle sans renvoi. Action en retranchement ou, elliptiquement, retranchement, action que peuvent intenter, lors d’une succession, les enfants d’un premier lit, qui vise à limiter à la quotité disponible les avantages matrimoniaux concédés par le défunt à son nouveau conjoint.
▪ Par extension. En parlant d’une personne. Le fait d’exclure ou de s’exclure d’une communauté, du reste des hommes. C’est dans le retranchement du monde qu’il passa la fin de sa vie.
2.  Marque de domaine : militaire. Mise à l’abri d’une troupe dans une position sûre ou mieux défendue. Le retranchement dans une place forte.
▪ Par métonymie. Le plus souvent au pluriel. Ouvrage permettant, au cours d’un combat, d’arrêter les assaillants ou de se mettre à couvert. Abattre des arbres pour construire des retranchements. On ne put forcer leurs retranchements. Une ligne de retranchements. Par analogie. Cette hauteur peut servir de retranchement.
▪ Expr. fig. Acculer, pousser, forcer quelqu’un dans ses retranchements, dans ses derniers retranchements, le contraindre à utiliser ses ultimes ressources.
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