remède

REMÈDE

nom masculin
Étymologie : xiie siècle. Emprunté du latin remedium, de même sens, lui-même dérivé de mederi, « soigner ».
1.  Tout moyen employé pour prévenir ou guérir une maladie, une affection, pour soulager la souffrance ; désigne plus particulièrement la substance médicamenteuse qu’on administre à cet effet. Un remède éprouvé. Il n’y a pas dans ce cas d’autre remède que l’opération. Prescrire, prendre un remède. Remède pharmaceutique. L’ellébore était considéré au Moyen Âge comme un remède universel. Remède drastique. Remède héroïque, voir Héroïque. Un remède contre la migraine, à la migraine. Anciennement. Remèdes fondants, voir Fondant. Spécialement. S’est dit, par euphémisme, pour Lavement.
▪  Loc. et expr. Remède de cheval (fam.), très puissant mais brutal pour l’organisme (on dit aussi Traitement de cheval). Remède de bonne femme (fam.), de confection simple et auquel la tradition populaire prête des vertus curatives. Un remède à tous maux (vieilli et iron.), dont on fait peu de cas, dont l’efficacité n’est pas démontrée. Le remède est pire que le mal, il est dangereux ; s’emploie surtout figurément lorsqu’on aggrave les choses en croyant bien faire.
2.  Fig. Ce qu’on emploie pour combattre ou guérir les souffrances du cœur, de l’esprit. Chercher un remède contre l’ennui, contre la mélancolie. Il a trouvé dans le travail un remède à ses soucis. Loc. fam. Un remède à l’amour ou contre l’amour, se dit plaisamment d’une personne qui rebute par son aspect, par sa mine.
▪  Par extension. Tout ce qui sert à combattre ou à faire cesser quelque malheur ou inconvénient, à surmonter une situation pénible ou à y mettre fin. Voyons s’il n’y a pas quelque remède à vos embarras. Chercher des remèdes contre le chômage. Le mal est fait, il n’y a plus de remède. Sa bêtise est sans remède. Loc. Porter, trouver remède à quelque chose.
▪  Prov. Il y a remède à tout. Aux grands maux les grands remèdes, les situations graves exigent des mesures exceptionnelles.
3.  Marque de domaine : numismatique. Marque de domaine : orfèvrerie. Vieilli. Écart autorisé entre le titre et le poids légaux et le titre et le poids réels du métal employé dans la fabrication des monnaies ou des ouvrages d’orfèvrerie (on dit aujourd’hui Tolérance). Grains de remède, points gravés de chaque côté du poinçon pour indiquer cet écart.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.