remède

6e édition

REMÈDE.

s. m.
■  Ce qui sert à guérir quelque mal, quelque maladie, ce qu’on emploie dans ce dessein. Remède doux, violent, innocent, bénin. Remède topique, chimique, spécifique, anodin, palliatif. Remède souverain, efficace, infaillible. Remède éprouvé. Remède héroïque. Remède souverain. Il n’y a point de remède universel. Les remèdes secrets ne peuvent être distribués sans autorisation. Remède pour la fièvre quarte, pour le mal de dents. Appliquer un remède. User d’un remède. Le remède que le médecin lui a ordonné. Prendre un remède, des remèdes. Recourir aux remèdes. Ne faites pas telle chose, cela empêcherait l’effet du remède. Un médecin qui a d’excellents remèdes. Il a quitté les remèdes. Les remèdes ne font qu’irriter son mal. Son mal s’obstine, tient contre les remèdes. On a eu recours aux derniers remèdes. C’est un homme qui a des remèdes pour toutes sortes de maux. La diète, l’exercice, le bon air, la gaieté, sont d’excellents remèdes.
Prov., Il y a remède à tout, fors à la mort.
Prov., Le remède est pire que le mal, se dit D’un remède qui paraît très-désagréable, on dangereux, ou nuisible. Il se dit aussi au figuré.
Ironiq., C’est un remède à tous maux, se dit D’un remède dont on ne fait point de cas.
Remède de bonne femme, Remède simple et populaire. C’est un remède de bonne femme qui m’a guéri.
Être dans les remèdes, se mettre dans les remèdes, Prendre des remèdes, commencer à prendre des remèdes.
Le grand remède, Le mercure qui se donne pour la guérison des maux vénériens. Il a passé par le grand remède, par les grands remèdes.
Prov., Aux grands maux les grands remèdes. On le dit au propre et au figuré.
Remède, signifie particulièrement, Un lavement. Prendre un remède. Garder long-temps un remède. Rendre un remède.
Remède, se dit figurément de Ce qui sert à guérir les maladies de l’âme. Se faire une occupation, est un grand remède contre l’ennui. La connaissance de soi-même est un remède contre l’orgueil.
Prov., C’est un remède d’amour, se dit D’une femme vieille ou laide.
Remède, se dit aussi figurément de Tout ce qui sert à prévenir, à surmonter, à faire cesser quelque malheur, quelque inconvénient, quelque disgrâce. La sagesse est un remède contre les accidents de la vie. Il n’est pas impossible de trouver quelque remède au malheur dont vous êtes menacé. Son malheur est sans remède. Voyons s’il n’y a point quelque remède à la perte de votre procès. On ne saurait apporter remède, apporter du remède à tous les inconvénients. Le mal est fait, il n’y a point de remède.
En termes de Monnayage, Remède de loi, La quantité d’alliage dont la loi tolère l’emploi dans la fabrication des espèces d’or et d’argent au delà de ce qu’elle a réglé ; et, Remède de poids, La quantité de poids dont la loi permet aux monnayeurs de faire les p. 612espèces plus légères qu’elle ne l’a prescrit. Cet édit accordait tant de grains de remède de loi, et tant de grains de remède de poids, dans la fabrication des nouvelles espèces. Ces expressions ont vieilli : on dit aujourd’hui, Tolérance.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.