raser

RASER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xiie siècle. Issu du latin populaire *rasare, altération de radere, de même sens.
1.  Couper le poil au plus près de la peau au moyen d’un rasoir, d’une tondeuse. Raser la barbe, les cheveux de quelqu’un. Il a rasé sa moustache. Par métonymie. Se raser le menton, les jambes. Il se rase tous les matins. Les enfants pouilleux furent rasés. Raser un caniche.
▪  Absolument. Mousse, crème à raser. Expr. fig. Demain, on rase gratis, se dit pour tourner en dérision une promesse dont on sait qu’elle ne sera pas tenue.
▪  Au participe passé, adjectivement. Avoir la tête rasée. Être bien rasé, mal rasé, rasé de frais, rasé de près.
▪  Fig. et fam. Lasser, importuner ; ennuyer par des propos longs et oiseux. Il m’a rasé avec ses bavardages. Pron. Se raser, trouver le temps long.
2.  Par analogie. Couper à ras ; abattre. Raser un buisson. Raser une forêt. Marque de domaine : textile. Procéder à l’opération de rasage.
▪  Spécialement. Mettre à bas, démolir complètement un bâtiment, une construction. La ville de Saint-Lô fut complètement rasée en 1944 par les bombardements aériens lors du débarquement allié. Marque de domaine : marine. Raser un vaisseau, ôter ses superstructures. On a rasé ce bâtiment pour en faire un ponton.
3.  Passer au ras de, effleurer. L’hirondelle rase la surface de l’eau. La balle a rasé le filet. Ce navire rase la côte, il la longe de très près. Rase-mottes, rase-pet, voir ces mots. Expr. Raser les murs, marcher au ras des façades et, surtout fig., tenter de passer inaperçu.
▪  Spécialement. Marque de domaine : équitation. Ce cheval rase le tapis, il relève peu les pieds et étend sa foulée en galopant. – Marque de domaine : chasse. Se raser, être rasé, en parlant d’un gibier, se tapir contre terre pour tenter de se cacher. Le lièvre se rasait, était rasé dans son gîte.
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