raideur

RAIDEUR

nom féminin
Étymologie : xiie siècle, reddur, roideur. Dérivé de raide.
1.  État de ce qui est raide, de ce que l’on a peine à plier, à fléchir ; difficulté à courber, plier, mouvoir une articulation, un membre. Cet apprêt donne de la raideur à l’étoffe. Avoir une raideur dans le cou, dans la nuque. Une raideur musculaire, articulaire.
▪  En parlant d’une personne, de sa façon de se mouvoir, de son maintien. Défaut d’aisance et de souplesse. La raideur d’un soldat au garde-à-vous. Se tenir à cheval sans raideur. Il a trop de raideur dans les mouvements pour être bon danseur. Une raideur compassée. Par analogie. La raideur des contours d’un dessin. Le jeu de ce pianiste a trop de raideur. Fig. Sévérité intransigeante ; fermeté excessive qui porte à ne jamais s’écarter des opinions, principes, attitudes qu’on a adoptés. Une raideur dogmatique. Il a de la raideur dans le caractère. Il apporte, il met beaucoup de raideur en affaires. Parler, répondre avec raideur, avec sévérité et froideur. Par métonymie. La raideur de ses principes est d’un autre temps. La raideur de la morale puritaine.
2.  État de ce qu’on a tendu, raidi. La raideur d’une corde, d’une amarre.
3.  Caractère de ce qui présente une forte pente. La raideur d’une côte. La raideur d’un escalier. Cette randonnée est difficile à cause de la raideur de la descente.
(On a conservé jusqu’au xixe siècle la forme Roideur.)
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