quenouille

QUENOUILLE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Issu du latin tardif conucula, altération de colucula, diminutif de colus, « quenouille », lui-même dérivé de colere, « se mouvoir, tourner ».
■  Bâton à l’extrémité supérieure duquel on fixe une matière textile brute pour la filer au moyen d’un fuseau ou d’un rouet. Charger ou coiffer une quenouille. Dans la mythologie grecque, la Parque Clotho tient la quenouille et file le destin des hommes. Par métonymie. Quantité de lin, de chanvre, de laine, etc. à filer, quenouillée. Elle a achevé sa quenouille.
▪  Expr. fig. Tomber en quenouille, en parlant d’un patrimoine, de l’exercice du pouvoir, passer par succession aux mains d’une femme (vieilli) ; par extension, aller à l’abandon, tomber dans l’oubli ; échouer. À la mort du duc, la maison est tombée en quenouille. Le royaume de France ne peut tomber de lance en quenouille, voir Lance. Ses beaux projets sont tombés en quenouille.
▪  Par analogie. Marque de domaine : ameublement. Chacun des piliers en bois tourné qui soutiennent un dais, un ciel de lit ou qui se dressent aux quatre coins d’un lit. Quenouilles dorées. Un lit à quenouilles. – Marque de domaine : arboriculture. Tailler en quenouille, donner au branchage d’un arbre, en particulier d’un arbre fruitier, une forme effilée. Tailler un poirier en quenouille. Par métonymie. L’arbre lui-même. Planter des quenouilles.
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