profondeur

PROFONDEUR

nom féminin
Étymologie : xive siècle. Dérivé de profond.
1.  Dimension et, en particulier, dimension importante d’un lieu, d’un objet, considéré depuis le bord, la surface, l’entrée jusqu’au fond ou jusqu’à un point donné. Selon une direction verticale, du haut vers le bas. La profondeur d’un étang, d’un puits. La profondeur d’une crevasse, d’un cratère. Planter des graines à une profondeur de dix centimètres, à dix centimètres de profondeur. Par opposition à Largeur et à Longueur, dimension dans l’espace d’un objet considéré de son sommet à sa base, hauteur. La profondeur d’un vase. Une malle de quatre-vingts centimètres de profondeur.
▪  Selon une direction horizontale. La profondeur d’une cour, d’une cave, d’un tunnel. La profondeur du garage permet de ranger deux voitures l’une derrière l’autre. Par opposition à Largeur et à Hauteur, dimension dans l’espace d’un objet considéré depuis sa face antérieure jusqu’à son fond. La profondeur d’une bibliothèque, d’une étagère.
▪  Spécialement. Marque de domaine : marine. Marque de domaine : aéronautique. Les gouvernes, le gouvernail de profondeur, qui permettent de faire évoluer verticalement un aéronef ou un sous-marin. – Marque de domaine : militaire. Selon les règles de la tactique classique, étendue perpendiculaire au front que présente une troupe déployée en ligne, une armée rangée en bataille. Une troupe rangée sur trente hommes de profondeur. – Marque de domaine : beaux-arts. La profondeur d’un paysage, d’un tableau, l’ensemble des plans dont la disposition crée un effet de perspective. – Marque de domaine : photographie. Marque de domaine : cinéma. Profondeur de champ, zone de l’image photographique ou du plan cinématographique dans laquelle tous les objets apparaissent avec une égale netteté. Plus l’ouverture du diaphragme est petite, plus la profondeur de champ est importante.
2.  Caractère de ce qui pénètre, entame quelque chose ; mesure de ce qui a été ainsi creusé. Un sillon de faible, de grande profondeur. La profondeur d’une entaille pratiquée dans un arbre. La profondeur de la plaie inquiète le médecin.
▪  Fig. Qualité de ce qui va très avant, atteint l’essence des choses ; subtilité, pénétration. La profondeur de son esprit, de son analyse. La profondeur de vues d’un homme d’État. Spécialement. Caractère de ce qui passe la mesure des facultés humaines, est insondable. La profondeur des mystères divins, des jugements de Dieu.
3.  Caractère de ce qui, par son intensité, paraît profond, immense, infini ; force, puissance. La profondeur du bleu de Prusse. Il était troublé par la profondeur du silence. La profondeur de son regard. Une voix d’une profondeur remarquable. La profondeur d’un attachement, d’un chagrin.
4.  Par métonymie. Le plus souvent au pluriel. Partie la plus reculée, la plus obscure, la plus basse d’un lieu, d’un espace. Vous ne trouverez cet oiseau que dans la profondeur du bois, dans les profondeurs de la forêt. Les profondeurs océaniques. Les poissons des grandes profondeurs. Se cacher dans les profondeurs d’un souterrain. Spécialement. Absolument. Le mal, l’ivresse des profondeurs, perte de conscience provoquée par un excès d’azote dans le sang, qui survient lorsqu’un plongeur sous-marin ne respecte pas les paliers de décompression.
▪  Fig. Les profondeurs de l’âme. Absolument. Les parties les plus intimes de l’être. La psychologie des profondeurs (vieilli), la psychanalyse.
5.  Loc. adv. En profondeur, au-dessous de la surface, vers le bas ; fig., en s’éloignant de ce qui est superficiel, en allant au fond des choses. Creuser en profondeur. Plongée en profondeur. Réformer les institutions en profondeur.
Voir aussi
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