prison

PRISON

nom féminin
Étymologie : xie siècle, prisun, « prise, capture » ; xiie siècle, prison, « captivité » ; xiiie siècle, au sens de « lieu de détention ». Issu du latin * prensio, altération de prehensio, « prise de corps », lui-même dérivé de prehendere, « saisir, prendre ».
■  Lieu où sont détenus les individus privés de liberté par l’effet d’une décision de justice, soit à la suite d’une condamnation, soit par mesure préventive. Les cellules, le parloir, la cour d’une prison. L’aumônerie des prisons. Prison d’État, prison militaire. La prison de Saint-Martin-de-Ré, la prison de la Santé. La Bastille était une prison. Un gardien, un surveillant de prison. Mettre, envoyer, jeter quelqu’un en prison. Sortir de prison. S’échapper, s’évader de prison. Fig. Le corps est la prison de l’âme.
▪  Loc. et expr. Être gracieux, aimable comme une porte de prison (fam.), se montrer revêche, avoir des manières rudes et peu plaisantes. Fig. Une prison dorée, se dit d’une situation matériellement enviable mais payée de contraintes considérables.
▪  Expr. proverbiale. Il n’y a point de belles prisons ni de laides amours.
▪  Par métonymie. Emprisonnement, détention. Condamnation à la prison à vie. Le procureur a requis trois mois de prison ferme, six mois de prison avec sursis. Honoré de Balzac ne fut pas élu à l’Académie française, car on craignait qu’il fît de la prison pour dettes.
  Titre célèbre : Mes prisons, titre de récits autobiographiques de Silvio Pellico (1832) et de Paul Verlaine (1893).
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